Jeudi 14 mars 2024, il est 7H 30 mn au Collège d’Enseignement Général d’Application (CEG/A), mitoyen à l’Ecole Normale Supérieure (ENS). Un jour de baptême de feu pour la normalienne Aboudou Julie Fifi Sahadatou. Elle va dispenser un cours de français durant 55 minutes dans une classe de 4 ème. L’enseignante du jour fait partie d’un des groupes d’élèves professeurs du semestre 3 de l’option Français.

La délégation des normaliens accompagnés de leurs professeurs, du chef de département de Français, M. Pidabi Gnabana, et de psychopédagogie, M Tchassama Ati-Mola, entrent dans la classe de 4 ème. Il sonnait 7h50 mn. C’est l’heure du cours de Français.

Entrée en scène

L’enseignant en charge du cours de français passe le témoin à l‘élève professeur Aboudou Julie Fifi. Pendant ce temps, les formateurs, ses condisciples et le maître de classe s’assirent derrière pour suivre la prestation de Mlle Aboudou.

D’entrée, elle adresse une salutation à la classe qui l’a bien accueillie. Elle déroule son chronogramme du jour par la correction des exercices de la veille qui portaient sur les accords avec le participe passé.

Dix minutes plus tard, l’enseignante du jour a démarré le cours de français prévu ce jour par le titulaire de la matière et préalablement préparé par le groupe d’élèves-professeurs. La leçon portait sur la grammaire liée à l’expansion du nom par le complément déterminatif, l’adjectif qualificatif et la proposition relative.

Durant quarante minutes environ, Julie Fifi a tenu la craie, interrogé et suscité la participation des élèves tout en imposant une écoute attentive de la classe. Au sifflet mettant fin à sa tranche horaire de cours, l’enseignante du jour n’a pas pu finir la portion de la leçon prévue pour ce jour.

Entracte

Mlle Aboudou a changé d’états d’âme avant, durant et après cet exercice pratique. « Dans le rôle d’enseignant, je me suis sentie un peu peureuse et stressée ; vu que c’était ma première fois d’enseigner. Mes émotions étaient l’angoisse, je me demandais si j’étais à la hauteur, si j’allais finir à temps et si tout allait bien se passer », a-t-elle ressenti.

Quant à son autocritique, elle est fière de son rôle d’enseignante de français d’une heure. « J’ai aimé cette séance malgré mon angoisse, j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. J’ai essayé et les critiques de nos formateurs m’aideront à m’améliorer la prochaine fois », a confié Mlle Aboudou.

A l’issue d’une séance de briefing avec les professeurs et chefs de département de Français, M. Pidabi et de psychopédagogie, M Tchassama, le professeur de français de cette classe de 4 ème et le groupe d’élèves professeurs, Mlle Aboudou a répondu aux questions de ses formateurs et écouté les observations.

Les principaux reproches sont entre autres, le manque d’explication dans la correction de l’exercice de la veille, la baisse de tonalité, de la voix, l’implication approximative des élèves à la correction. Au-delà des critiques, le collège des enseignants a été unanime sur la bonne entame de la leçon et la sérénité qu’a su afficher l’enseignante du jour.

L’« entrée en scène » des autres élèves professeurs se poursuit tout le long des semestres 3, 4 et 5.