La Journée internationale des droits de la femme, commémorée chaque 8 mars, a été célébrée à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Atakpamé. Elle a commencé par une sensibilisation des normaliennes sur les thèmes liés à la sexualité, suivie d’un match de football féminin et clôturé sur une réjouissance avec le personnel enseignant et administratif.

Le Directeur Général de l’ENS, M. Agbenoko Donyo Koffi, a donné le ton à cette célébration dans la grande salle de l’ENS en rappelant le thème retenu au plan international : Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme et celui retenu au plan national : Investir en faveur des femmes : renforcer l’inclusion financière et la représentation des femmes dans la vie publique et politique.

Dans son intervention, M. Agbenoko a expliqué le thème national avant de justifier le choix des thématiques qui ont fait l’objet de la sensibilisation dans son Ecole. Pour lui, la normalienne doit éviter certains comportements qui peuvent entraver sa formation. « Tirez profit de cette journée pour l’avenir de votre formation », a-t-il martelé à l’endroit des normaliennes. Le Directeur Général a fini son allocution en rendant un vibrant hommage à la femme : « la célébration de ce jour est importante parce que vous êtes l’or de l’humanité ».

Magistrale

Les thématiques abordées au cours de la sensibilisation sont respectivement « l’éducation sexuelle de la femme en formation professionnelle », « femme normalienne et les conséquences des rapports sexuels non protégés » et « la connaissance du sexe et sa notice pour une vie sans regret en milieu professionnel ». Elles ont été développées par trois différents orateurs.

Le chargé de suivi de projets à l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF), M. Makouhoui Germain, a développé le thème « l’éducation sexuelle de la femme en formation professionnelle ».

Au début de son intervention, il a fait une observation sur le thème en lien avec les conventions internationales. Selon lui, conformément aux conventions internationales, l’on parle d’éducation complète à la sexualité (ECS). Il a précisé que l’éducation complète à la sexualité s’abstient de jugement de valeur et est universelle.

Selon son explication, l’ECS est un processus d’enseignement et d’apprentissage fondé sur un programme portant sur les aspects cognitifs, émotionnels, physiques et sociaux de la sexualité. Elle vise à doter les enfants et les jeunes de connaissances factuelles, d’aptitudes, d’attitudes et de valeurs qui leur donneront les moyens de s’épanouir dans le respect de leur santé, de leur bien-être et de leur dignité ; de développer des relations sociales et sexuelles respectueuses ; de réfléchir à l’incidence de leurs choix sur leur bien-être personnel et sur celui des autres ; de comprendre, enfin, leurs droits et de les défendre tout au long de leur vie.

Après avoir énuméré les droits des femmes dans le domaine sexuel, il a signalé que la femme a le droit de disposer de son corps avant de préciser que la sexualité va au-delà du sexe. « L’abstinence en milieu de formation c’est ce que nous attendons de vous », a-t-il conseillé aux normaliennes.

Pour le chargé de l’ATBEF, la présente formation sur le bien-être vient compléter celle reçue à l’ENS. « Futures enseignantes que vous êtes, vous ferez le relai de cette formation auprès des apprenants que vous aurez à former sur le terrain », a conclu l’orateur.

Second round chaude

La délégation du Centre Hospitalier Régional (CHR) d’Atakpamé conduite par Madame Kaming Célestine, surveillante de la maternité et la sage-femme, Madame Alossé Adjo Essénam ont édifié l’assistance sur « femme normalienne et les conséquences des rapports sexuels non protégés ».

Madame Kaming Célestine, praticienne au CHR d’Atakpamé, a touché du doigt la réalité de ce qui arrive à une femme qui ne respecte pas son corps : les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées. Elle n’a cessé de répéter à l’endroit de son auditoire le slogan « protégez-vous ».

Sur le sujet de la grossesse, elle a attiré l’attention des normaliennes sur quelques conséquences médicales de la grossesse, qu’elle soit voulue ou pas et surtout en formation professionnelle. La surveillance, durant sa sensibilisation, a su capter l’attention de l’assistance.

La sensibilisation du 8 mars a été clôturée sur la manière d’une évangélisation avec comme prédicateur, le chef de département des Sciences de la Vie de la Terre, M Adjé Koudjo, sur la thématique « la connaissance du sexe et sa notice pour une vie sans regret en milieu professionnel ».

Comme s’il était en amphi, l’enseignant a, par démonstration, égrené les conséquences de l’avortement à travers des représentations et la portée spirituelle d’une vie sexuelle désordonnée avant ou pendant le mariage.

Cette journée internationale des droits de la femme a été poursuivie dans l’après-midi par un match de football féminin entre normaliennes. La sélection littéraire a battu celle scientifique sur le score d’un but à zéro.

Notons que la célébration s’est déroulée dans une ambiance de gaieté entretenue par la chorale de l’ENS et la représentation d’une pièce théâtrale par le Club littéraire de l’ENS. C’était en présence du personnel enseignant et administratif.